Ajouter à mes favoris (Connexion requise)

Communiqué de presse be Api –  15/02/2024

 

Indicateur fiable, stable et opérationnel de la fertilité des sols, l’Azote Potentiellement Minéralisable (APM) est une analyse de terre qui présente l’avantage d’affiner les conseils prévisionnels de fumure, et de donner des indications sur les actions à mener sur la parcelle pour reconstituer, alimenter, entretenir ou diagnostiquer la fertilité d’un sol.

L’APM est une analyse de sol réalisée sur un échantillon de terre prélevé sur 0-30 cm en automne ou en hiver avant tout apport d’azote. Elle est simple à prélever et sans protocole d’envoi particulier au laboratoire. L’APM mesure la quantité d’azote organique libérée par une extraction chimique douce. Cette mesure représente la quantité d’azote organique que le sol est en mesure de minéraliser sur une année. Elle s’exprime en partie par million (PPM) de N et représente entre 0,5 et 3% de l’azote total d’un sol. Stable dans le temps, tant que le système de culture n’évolue pas, elle est le meilleur indicateur de minéralisation d’un sol et par là même de son activité microbiologique.

Dépendantes de la région (climat et température), du système de culture, du type de sol, des apports organiques et des anciennes prairies retournées, les valeurs d’APM varient du nord au sud de la France et sont souvent hétérogènes au sein d’une exploitation ou même d’une parcelle (Fig. 1).

Un indicateur opérationnel

Le plan de fumure Epiclès et la plateforme de conseil be Api utilisent l’APM pour calculer la dose prévisionnelle d’azote d’une culture à l’échelle parcellaire ou intra-parcellaire. L’APM est en effet le seul indicateur qui permet de spatialiser la minéralisation donnant notamment la possibilité aux agriculteurs pratiquant l’agriculture de précision avec be Api de moduler encore plus précisément leur fertilisation azotée (Fig. 2).

Si l’agriculteur ne dispose pas de mesures d’APM, l’outil les estime à partir d’un référentiel. L’interprétation de l’APM a en effet été calée au champ grâce à plus de 300 essais de type « courbe de réponse à l’azote » sur blé et maïs mis en place depuis 1990 par les coopératives de l’Union InVivo, lesquelles ont constitué un référentiel de plus de 100 000 échantillons.

 

APM et MO : Un duo de choc pour une gestion durable des sols

Couplé à la teneur en Matières Organiques (MO) du sol, l’APM permet de comprendre le fonctionnement du sol pour proposer des solutions adaptées : Reconstituer le stock de MO ; Alimenter le sol en MO labile ; Entretenir le stock organique ou Diagnostiquer le (dys)fonctionnement du sol : pH élevé, compaction, hydromorphie…(Fig.3)

L’APM est aussi une analyse « réactive » pour mesurer l’impact des évolutions du système de culture (intercultures, apports organiques, travail du sol, rotations, …) sur la performance des sols.

Aussi, en gérant les sols de manière toujours plus éclairée, la mesure et la prise en compte de l’APM contribuent à mieux gérer la qualité des sols et à soutenir une agriculture durable.


Pourquoi l’APM est-il un bon indicateur de la fertilité biologique des sols ?

L’azote du sol se retrouve principalement sous forme organique et doit être minéralisé afin de devenir disponible aux plantes durant leur croissance. La minéralisation de l’azote du sol et le résultat de la décomposition des matières organiques (racines, résidus de culture ou apports organiques externes) par les microorganismes du sol. Ces derniers se servent du carbone comme source d’énergie et de l’azote pour fabriquer leurs protéines. Cycles de l’azote et du carbone sont ainsi étroitement liés.

Aussi, la mesure de la quantité d’azote minéralisé au cours de la saison de végétation représente un très bon un indicateur de l’activité microbiologique du sol.

Les microorganismes responsables de la minéralisation de la MO sont à la base de la chaine alimentaire de l’écosystème du sol. Si l’APM révèle un mauvais fonctionnement, cela signifie que l’activité microbiologique est ralentie ce qui risque d’entrainer des répercussions sur l’ensemble de l’écosystème.


ANNEXES



Retour